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QUELEA : UNE VÉRITABLE PESTE ?! RED-BILLED QUELEA

Publié le 26/12/2007 à 12:00 par lesoiseauxdufaucigny Tags : peste travailleur à bec rouge quelea oiseau chat oiseaux divers mali sur afrique vie photo centerblog
QUELEA : UNE VÉRITABLE PESTE ?! RED-BILLED QUELEA

Avec une population estimée, il y a quelques années, à 1,5 milliard d’individus, les travailleurs à bec rouge (connus sous le nom de quéléa ) ne sont pas en voie de disparition ! Pour l’instant… Très grégaire, cet oiseau granivore a trouvé auprès des fermiers africains de quoi se nourrir à moindre effort. Si ses mœurs migratoires le poussent à suivre les pluies qui permettent la pousse des graminées lui permettant de nourrir ses petits, les cultures de mil, d’orge, de blé ou de sorgho lui offrent, à portée de bec, de quoi s’alimenter sans gros efforts.

Le quéléa, également appelé "le travailleur à bec rouge", est surnommé le « mange-mil », ce n’est pas pour rien ! Considéré comme une véritable peste, au même titre que les criquets ou les noctuelles (ces papillons nocturnes dont les chenilles commettent d’énormes dégâts en dévorant les feuilles de graminées), les travailleurs à bec rouge font l’objet de nombreuses études et de surveillance très poussée dans les pays africains notamment l’Afrique du Sud. Les mesures qui ont été prises par les autorités publiques notamment à la demande des agriculteurs dont les récoltes étaient complètement détruites, ont davantage consisté à la destruction des sites d’hébergement des quéléas qu’à la recherche de méthodes plus écologiques.

Ces destructions sont réalisées en fonction de la localisation et/ou de l’importance du dortoir. Ainsi, le kérosène sera utilisé dans les zones humides, l’usage des produits chimiques près des lieux de cultures. Le dynamitage est aussi fréquent. Des recherches bactériologiques ont été menées au Tchad, il y a une trentaine d’années. Des chercheurs se sont rendus compte que le quelea réagissait à la variole (canarypox). Des essais ont été faits dans le but d’utiliser ce virus pour lutter contre le quelea. Cette démarche a échoué. L’industrie chimique a été mise à contribution pour lutter contre les quelea. Pour cela, 44 produits dont 28 organophosphorés, 16 carbamates et 6 divers ont été testés.

Parmi les produits organophosphorés testés, le cyanophos semble le plus prometteur. Ce produit chimique a pour caractéristique d’avoir la meilleure toxicité sélective pour lutter contre le quelea. Voici quelques cas relevés sur les méthodes de lutte utilisées en Afrique du Sud et dans les pays voisins pour lutter contre ce fléau : Dans son rapport de mai 2003, l’ICOSAMP© (Information Core for Southern African Migrant Pests) indique que 21 contrôles de zones de dortoirs et de nidification ont été effectués en Afrique du Sud et 13 concernant des dortoirs en Tanzanie. En Afrique du Sud, 5 opérations ont été menées dont 4 avec des explosifs et 1 par l’usage de produits chimiques. Un de ces sites est considéré comme un dortoir traditionnel, trois autres se situent en zone humide.

Ces dortoirs occupent entre 0,2 et 3 hectares chacun. La surface totale occupée est d’environ 6 hectares soit environ 1,1 million d’oiseaux. Le produit chimique utilisé est le « Falcolan© » à la dose de 10 litres par hectare. Ce produit contient 520 gr de cyanophos par litre. Le taux de destruction est de l’ordre de 90 à 100 %. Les dommages « collatéraux » sont des poules d’eau et des pigeons…

En Tanzanie, les travailleurs à bec rouge détruisent les rizières. En octobre 2003, 7 dortoirs occupant 6,2 hectares soit 2,3 millions d’oiseaux ont été détruits à l’explosif. Dans les zones humides considérées comme non sensibles, l’utilisation de kérosène (de 2080 à 3300 l/ha). Le taux de destruction est de 77%. En dommages collatéraux, une mangouste et un chat sauvage…

Au Zimbabwe, un dortoir de 7 millions d’oiseaux occupe 400 hectares dans une orangeraie. Après un traitement chimique au « QUELETOX ©» (qui est aussi un organophosphoré) à la dose de 3,5 litres par hectare, 98 % des oiseaux ont été détruits. Sur un dortoir plus modeste de 11000 oiseaux sur 13 hectares, la dose de 1,9 litre par hectare a permis d’éliminer 85% des oiseaux. Au Mali, en septembre 2007, près de 964 hectares de foyers de nidification ont été signalés avec des populations de 150.000 à 350.000 oiseaux par hectare. Des interventions aériennes sont prévues pour réduire la population aviaire et préserver les cultures de riz, sorgho et mil. Chaque année, au moins 200 millions de quéléas sont détruits mais la capacité de reproduction de ces oiseaux est telle que l’espèce prospère. En six semaines, une nouvelle génération de quelea se joint à la nouvelle migration. Toutefois, ces méthodes de luttes commencent à interpeller l’opinion.

Même si les dégâts sont souvent irréversibles et que la famine et la pauvreté peuvent s’installer dans certaines régions d’Afrique, l’utilisation de ces produits chimiques commence à inquiéter. Les effets à moyen/long terme tant sur la santé humaine que sur l’impact des sols ne sont pas encore pleinement mesurés par tous. Quant à la destruction des quelea, elle doit bien s’accompagner d’effets sur les autres espèces qu’elles soient animales ou végétales. Si les quelea nourrissent leurs petits de graminées, les premiers jours de vie sont consacrés à la recherche d’insectes.

Donc, si ces quelea disparaissaient pour permettre aux cultures de se développer, ne risque-t-on pas de voir arriver d’autres fléaux ? C’est ce que la Chine a connu à l’époque du Grand Timonier. Ne faudrait-il pas mieux de trouver des solutions plus saines telle la récolte avant l’arrivée des oiseaux, une meilleure analyse de la météo (de l’arrivée de la pluie, de la sécheresse, etc), de réintroduire des prédateurs naturels ou de revoir ce principe des cultures extensives ?

C’est peut être plus long, c’est peut être préjudiciable à l’industrie chimique- il s’agit généralement pour ces pays africains d’importer ces produits fabriqués à l’étranger par des multinationales donc avec un coût financier non négligeable- mais c’est peut être aussi une façon de vivre en pensant une agriculture intégrée.

A-t-on envisagé d’utiliser les déjections de ces oiseaux comme engrais – vu le nombre nichant au même endroit, le sol doit être particulièrement azoté…- Mais reconnaissons que ce n’est pas si facile à mettre en œuvre quand on meurt de faim. [url]http://lesoiseauxdufaucigny.centerblog.net/917736-LE-QUELEAQuelea-quelea-[/url]

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Photo : Lip Kee - Flickr