Le tarin des aulnes - Spinus spinus - est un petit oiseau. Il mesure environ 12 cm.

Si la femelle présente un plumage assez différent de celui du mâle. Tout d'abord, elle ne porte pas la calotte noire du mâle et son plumage est beaucoup moins coloré.

Si le mâle, surtout au printemps, nous montre un plumage bien jaune et noir, il a aussi une calotte noire sur le sommet de la tête.

Ce mâle n'a pas encore un plumage bien prononcé. Nous sommes en février. Il lui reste encore quelques semaines pour arborer son plumage jaune citrin.

ENGLISH VERSION

The Eurasian Siskin - Spinus spinus - is a small bird. It measures about 12 cm.

If the female has a rather different plumage than the male. First of all, it does not wear the black cap of the male and its plumage is much less colorful.

If the male, especially in spring, shows us a very yellow and black plumage, he also has a black cap on the top of the head.

This male does not yet have a distinctive plumage. It is February. He still has a few weeks to wear his citrus yellow plumage.

Photo : © JYB - 2023

Le tarin des aulnes - Spinus spinus - est un oiseau de petite taille (12 cm).

Nous le rencontrons régulièrement dans les forêts de Haute-Savoie. C'est surtout un montagnard.

En hiver, les populations locales sont souvent rejointes par les tarins des aulnes venant de l'Europe du Nord.

Il est alors grégaire et se déplace en bande plus ou moins importante.

En ce moment, le temps est sec mais bien froid. Comme de nombreuses espèces, les tarins des aulnes descendent dans les vallée pour y trouver des températures un plus élevées (toutes proportions gardées car elles sont toujours négatives une bonne partie de la journée).

On peut alors le voir se rapprocher des jardins. Petit passage furtif avant de repartir vers d'autres lieux à la recherche de quelques graines.

Photo : JYB - 2023

C'était il y a quelques jours. Un froid glacial envahissait l'air.

Temps froid et sec avec un soleil bien présent et un vent fort. Une belle journée d'hiver.

Mais pour les oiseaux, ce n'est pas la même chose. La nourriture se fait plus rare. Le gel fige les graines et enveloppe les végétaux.

Certains oiseaux se rapprochent alors des maisons. La nourriture est souvent mise à disposition dans les mangeoires et on peut parfois y trouver un peu d'eau non gelée.

C'est ce qu'ont du se dire les tarins des aulnes - Spinus spinus - qui sont venus voir ce qu'il y avait dans le jardin. La présence des mésanges et des moineaux a dû éveiller leur curiosité.

Petit passage, furtif, de quelques minutes. Puis, ils sont partis ailleurs, dans leur quête incessante.

Photo : JYB - 2023

Ces tarins de Yarrell - Spinus yarrellii - est également connu sous le nom de "chardonneret de Yarrell".

C'est un oiseau originaire du Brésil (région du Nord-Est du pays) et du Vénézuela. Son territoire recouvre une superficie d'environ 215.000 km². La population de tarins de Yarrell connait une baisse significative. La principale raison est à rechercher dans le commerce des animaux de compagnie tant pour les marchés locaux (Brésil et Vénézuela) qu'internationaux. L'utilisation de pesticides et autres produits chimiques par l'agriculture nuisent à cette espèce granivore.

En Europe, le tarin de Yarrel est régulièrement élevé en captivité mais ses effectifs sont faibles.

Il est vrai que c'est un oiseau difficile à faire reproduire. Cela est le plus souvent dû à l'agressivité du mâle (et, parfois, son peu d'empressement à s'intéresser à la femelle) qu'à cette dernière qui se montre craintive. La difficulté de former un couple compatible est réelle.

Pour les amateurs de cet oiseau, il semblerait qu'il y ait de nombreux hybrides avec le tarin de Magellan. En France, le tarin de Yarrel doit être inscrit au fichier I-Fap.

Le tarin de Yarrel se décline en plusieurs mutations comme le brun ou le dilué.

ENGLISH VERSION

These Yellow-faced Siskins - Spinus yarrellii - is native to Brazil (northeast region of the country) and Venezuela. Its territory covers an area of about 215,000 km². The Yellow-faced Siskin's population knows a significant decline. The main reason is to look in the pet trade for both local (Brazil and Venezuela) and international markets. The use of pesticides and other chemicals in agriculture is detrimental to this seed-eater species.

In Europe, the Yellow-faced Siskin is regularly bred in captivity but its numbers are low.

It is true that it is a difficult bird to reproduce. This is most often due to the aggressiveness of the male (and, sometimes, his little eagerness to be interested in the female) than to the latter who is fearful. The difficulty of forming a compatible couple is real.

For lovers of this species, it would seem that there are many hybrids with the Hooded Siskin. In France, the Yellow-faced Siskin must be registered in the I-Fap file.
Several mutations such as brown and diluted are recognized.

Habituellement, le tarin des aulnes - Spinus spinus - vit dans les régions d'altitude et dans les forêts de conifères.

Mais l'hiver l'amène très souvent à descendre dans les vallées pour fuir les rigueurs du froid et de la neige. Il est vrai qu'il lui est alors plus facile de trouver de quoi se restaurant quand la neige est moins épaisse et la végétation moins gelée.

Cela dure peu de temps. Autant en profiter quand nos chemins se croisent.

Photo : JYB - 2022

Le tarin rouge du Vénézuéla - Spinus cucullatus - est aussi connu sous le nom de chardonneret rouge.

C'est un oiseau qui a connu une très grande "notoriété" par sa capacité à s'hybrider avec le canari et sa faculté à lui transmettre sa coloration rouge.

Le tarin rouge du Vénézuéla a donc été particulièrement capturé dans son habitat naturel pour répondre à la passion des éleveurs d'oiseaux.

Cette quête a été particulièrement néfaste pour le devenir de ce petit oiseau au point que son avenir s'est trouvé particulièrement compromis.

A ces captures s'ajoutent d'autres contraintes dans on environnement naturel.

La paupérisation des populations locales a incité à sa capture pour améliorer l'ordinaire des familles. Mais les techniques agricoles ont également contribué à réduire l'habitat naturel de ce tarin.

Prélevé intensément depuis 80 ans, ce tarin rouge du Vénézuéla se reproduit désormais assez facilement en captivité. Les éleveurs européens ont réussi à développer de manière significative le nombre d'oiseaux nés chaque année après avoir maitriser les problèmes de résistance au froid, de nourriture et de coloration (le tarin trouve dans sa nourriture le carotène nécessaire à sa couleur rouge).

Surtout qu'il ne reste que quelques milliers de tarins rouges du Vénézuela à l'état sauvage.

Mais la consanguinité et les hybridations (et maintenant les mutations) éloignent davantage ces oiseaux captifs des caractéristiques de l'oiseau sauvage.

Photo : JYB - 2022

Ce tarin des aulnes - Spinus spinus - vient de se poser.

Quelques gouttes de pluie viennent le mouiller. L'occasion de faire un brin de toilette après quelques semaines de beau temps sec.

Photo : JYB - 2022

Le tarin des aulnes - Spinus spinus - nous habitue à des positions parfois très acrobatiques lorsqu'il se nourrit dans les arbres.

Cette fois, ce mâle a préféré une attitude plus conventionnelle. Ce qui ne gâche rien.

ENGLISH VERSION

The Eurasian Siskin - Spinus spinus - we get used to positions that are sometimes very acrobatic when feeding in trees.

This time, this male preferred a more conventional attitude. Which doesn’t spoil anything.

Photo : JYB - 2022

Le tarin des aulnes - Spinus spinus  - apprécie beaucoup les graines que contiennent les strobiles de l'aulne.

Il s'agit de cônes ( un peu comme ceux des conifères). Au printemps, les chatons femelles se transforment en cône de 1 à 2 cm de long. Ces cônes, que l'on appelle donc "strobile", abritent des graines que les oiseaux, et plus particulièrement le tarin des aulnes, viennent chercher dès l'automne et durant l'hiver.

Les graines qui ne seront pas mangées, seront dispersées par le vent pour permettre à l'espèce de perdurer.

Mais si l'aulne est très recherché durant l'hiver, le tarin des aulnes se nourrit d'une multitude d'autres graines notamment herbacées au printemps et en été mais aussi de graines de bouleaux et de conifères.

Le tarin des aulnes nourrit ses petits de pucerons, de chenilles et d'autres insectes.

ENGLISH VERSION

The Eurasian Siskin - Spinus spinus - greatly appreciates the seeds contained in the strobils of the alder.

They are cones (similar to those of conifers). In spring, catkins turn into a cone 1-2 cm long. These cones, which are therefore called "strobile", shelter seeds that the birds, and more particularly the alder tarin, come to look for in autumn and during winter.

The seeds that will not be eaten, will be dispersed by the wind to allow the species to persist.

But if the alder is very sought during the winter, the Eurasian Siskin feeds on a multitude of other seeds including herbaceous in spring and summer but also birch seeds and conifers.

The Eurasian Siskin feeds its nestlings with aphids, caterpillars and other insects

Photo : © JYB - 2021

Cette femelle de tarin des aulnes -Spinus spinus - recherche des graines que le vent a pu faire tomber sur le sol. Bien que plus risqué vis à vis de certains prédateurs (chat, rapace,...), manger sur le sol nécessite moins d'effort que les nombreuses acrobaties effectuées dans les petites branches.

Reconnaissons aussi que pour la photo, il y a moins d'obstacles autour de l'oiseau...même si la posture est moins spectaculaire...

Photo : JYB - 2021